SOCIETE FRANCAISE D’ENERGIE NUCLEAIRE – GROUPE Bourgogne-Franche-Comté

 

Le coût de la transition énergétique

Energie

  • Jeudi 21 Mai 2015
    18 H 00 19 H 00
  • Hotel Mercure Dijon
renouvelable

La loi sur la transition énergétique en cours d’ultime examen à l’Assemblée Nationale, dans la continuité du DNTE (débat national sur la transition énergétique en 2012/2013), repose sur un objectif général apparemment clair :

« … le passage d’une société fondée sur la consommation abondante d’énergies fossiles, à une société qui permette de satisfaire les besoins en énergie des citoyens et de l’économie française dans une société sobre en énergie, et en carbone ».

L’objectif de sobriété en carbone vise clairement la réduction de l’emploi des combustibles fossiles. Cette dépendance, ce jour à près de 50 % des besoins en production, est en lien direct avec les rejets de gaz carbonique à l’atmosphère et leurs conséquences sur le changement climatique. Cette dépendance est aussi, en parlant économie au sens financier, la principale cause du déséquilibre de notre balance des paiements avec un solde négatif de 70 milliards d’euros par an d’achat de ces combustibles.

Pour « sortir des fossiles », les mesures visent en premier, des réductions de consommation, sous le double aspect sobriété et efficacité. Sous le terme sobriété, il faut sous entendre restrictions plus ou moins volontaires (que chacun soit raisonnable, se serre la ceinture…, facile à décréter, vœux pieu, et ceci ne coûte rien). Sous le terme efficacité, il faut sous entendre les évolutions techniques à mettre en œuvre pour répondre aux besoins en consommant moins. Si le choix efficacité est a priori très louable, il se heurte très vite à l’obstacle financier : jusqu’où aller dans ces avancées de rendements, les derniers gains sont toujours les plus onéreux. Il faut toujours prendre en comte le retour sur investissements et classer, trier et privilégier les dépenses rentables, avec comme critères la réduction des rejets de gaz carbonique et/ou le bilan financier des importations.

Pour « sortir des fossiles », les mesures visent ensuite leurs remplacements par des sources décarbonées, comme celles de la famille des renouvelables thermiques, celles des renouvelables électriques et enfin celle de l’électro nucléaire (à ce jour représente 42 % de la production énergétique). Ici aussi l’aspect financier est essentiel.

 

L’approche financière ne peut donc être négligée, mise de côté, comme malheureusement trop souvent dans le débat en cours. Aussi, pour essayer d’éclaircir ce débat, nous développerons dans cette présentation une analyse financière quantifiée, en suivant au plus près deux scénarios qui à côté de quelques points communs comme l’objectif de s’approcher du facteur 4 de réduction des rejets de gaz carbonique, sont très souvent opposés. Il s’agit des scénarios : Négawatt (ou Sortir du nucléaire) et Négatep (ou Sortir des fossiles et pourquoi pas via plus de nucléaire)